J’utilise ma chambre ancienne au format 13×18 avec du papier photographique comme négatif. L’objectif est complété par une ou plusieurs lentilles close-up qui me permettent de travailler sur le sujet végétal dans une autre échelle.

Je recherche la production d’images directement en négatif, mais sans donner l’impression que les valeurs sont inversées.

Papaver
daucus carota

« C’est assurément, de toutes nos orchidées indigènes, la plus remarquable, la plus fantastique, la plus stupéfiante. Si elle avait la taille des orchidées américaines, on pourrait affirmer qu’il n’existe pas de plante plus chimérique. Figurez-vous un thyrse, dans le genre de celui de la jacinthe, mais en plus haut. Il est symétriquement garni de fleurs hargneuses, à trois cornes, d’un blanc verdâtre pointillé de violet pâle. Le pétale inférieur, orné à sa naissance de caroncules bronzées, de moustaches mérovingiennes et de bubons lilas de mauvais augure, s’allonge interminablement, en forme de ruban tire-bouchonné de la couleur que prennent les noyés après un mois de séjour dans la rivière. De l’ensemble qui évoque l’idée des pires maladies et paraît s’épanouir dans on ne sait quel pays de cauchemars ironiques et de maléfices, se dégage une affreuse et puissante odeur de bouc empoisonnée qui se répand au loin et décèle la présence du monstre.« 
Maeterlinck