L’herbier est un thème classique pour le procédé cyanotype : le plus connu, qui est aussi le premier livre utilisant de la photographie, est l’herbier des Algues britanniques réalisé par Anna Atkins dans les années 1840-1850.
Sur verre, il trouve une nouvelle dimension. La finesse des détails que permet ce support sublime la plante la plus commune. On est dans le merveilleux scientifique, ce type de photographie qui allie la précision des sciences à l’esthétique artistique.
Ces « planches » d’herbier sont réalisés en photogramme, c’est à dire que l’objet, ici feuille, fleur ou graine, est posé directement sur la surface photosensibilisée. L’exposition va épargner la plante et on ne gardera que la trace de l’ombre.
Cette série utilise principalement des plantes que j’ai collectées sur les bords de Loire. Sans vouloir faire un herbier exhaustif, je me suis attachée à rechercher la variété des formes tout au long des saisons.
La transparence du bleu profond projette une ombre à la couleur riche, tandis que les tirages « orotones » (sur fond d’argent) renvoient une lumière éclatante dans l’obscure aplat de bleu.
L’herbier bleu a été présenté aux Promenades photographiques de Vendôme (2020), au Concertgebouw de Bruges (Belgique) dans le cadre de mon travail d’Artiste plasticienne de la saison 2020-21, et également à Nanjin dans l’exposition The blue dream written by light (Chine 2020-21), à la Biennale de Photographie en Condroz (Belgique, 2021) et dans diverses expositions en France.